
Il n’aura sans doute échappé à personne que 2022 est une année d’échéances électorales. À l’approche des élections présidentielles françaises prévues en avril, le collectif Pour Que Vivent Nos Langues (PQVNL), regroupant la plupart des associations et fédérations de défense et promotion des langues régionales depuis 2019, a choisi d’écrire aux candidats et candidates déclaré-e-s à cete élection.
Le mandat qui s’achève a été marqué per un certain nombre de reculs pour les langues régionales, principalement autour de leur enseignement : citons la réforme des lycées et celle du baccalauréat. Mais une avancée notable a également eu lieu en avril 2021, avec l’adoption de la loi dite « Loi Molac », relative à la protection patrimoniale et à la promotion de nos langues, adoption suivie presque immédiatement par une saisie et une censure du Conseil Constitutionnel, non-entièrement résolue depuis.
C’est dans ce contexte, toujours difficile pour nos langues et nos cultures, dans une situation d’urgence absolue, qui s’accroît un peu plus chaque jour qui passe, que l’État, son chef, ainsi que tous ceux et celles qui souhaitent accéder à cette fonction, doivent être questionnés sur leurs ambitions, leurs désirs, leurs souhaits et leurs envies relativement à l’avenir des langues et cultures historiques du territoire français.
Le collectif PQVNL adresse donc un courrier aux candidates et candidats à l’élection présidentielle présentant succintement des éléments de contexte et demandant un positionnement clair de leur part avant le 2 février.
Ces questions touchent à une éventuelle révision constitutionnelle qui offrirait un meilleur statut aux langues de France, aux moyens alloués à une politique d’enseignement volontariste, à la ratification sans cesse reléguée de la Charte européenne sur les langues minoritaires, à une meilleure reconnaissance sociétale de ces langues, entre autres points cruciaux.
L’Institut d’Études Occitanes (IEO), membre de ce collectif, vous invite à lire ce document et à le relayer si vous le pouvez, notamment aux contacts proches des candidats et candidates.